Braconnage en Gironde : 13 chasseurs pris en flagrant délit
L’Office français de la biodiversité (OFB) de la Gironde dévoile des actes de braconnage
D’après l’Office français de la biodiversité (OFB) de la Gironde, de nombreux oiseaux migrateurs ont été victimes de braconnage dans la région. Les autorités ont récemment découvert que 13 chasseurs étaient impliqués dans ces pratiques illégales. Cela fait suite à une enquête de six mois menée par l’OFB.
Les chasseurs utilisent des méthodes illégales
L’OFB a contrôlé les chasseurs en flagrant délit lors de deux chasses commerciales qui se sont déroulées le week-end dernier. Les chasseurs ont été pris en train d’utiliser des filets de chasse traditionnelle appelés « pantes », qui sont interdits, ainsi que des magnétophones et des smartphones connectés à des enceintes Bluetooth pour reproduire les chants des oiseaux migrateurs et les attirer.
Des saisies importantes
Lors des contrôles, les autorités ont saisi 18 magnétophones, des filets de pantes et 12 fusils. Il a été constaté que certains fusils n’étaient pas aux normes et que les propriétaires n’avaient pas de permis de chasse valide, selon le parquet de Bordeaux.
Un impact néfaste sur les espèces en déclin
Le braconnage de ces oiseaux migrateurs, comme les grives et les alouettes, entraîne des prélèvements abusifs. Cela fragilise d’autant plus les populations d’oiseaux qui sont déjà en déclin depuis plusieurs décennies. Par exemple, la population européenne d’alouettes des champs a diminué de 58% au cours des quatre dernières décennies, tandis que celle des grives a diminué de 11%.
Réactions indignées
La découverte de ces pratiques illégales a suscité l’indignation de nombreuses personnes, y compris Henri Sabarot, président de la Fédération de chasse de la Gironde. Il exprime sa honte et appelle à la sévérité envers les chasseurs coupables de braconnage. La Fédération de chasse soutient l’action de l’OFB et estime que de tels actes ne devraient pas être qualifiés de chasse, mais de braconnage.
Sanctions possibles
Les 13 chasseurs contrôlés en flagrant délit de braconnage seront auditionnés et risquent le retrait de leur permis de chasse, une amende maximale de 1500 euros et la confiscation des objets saisis. Le parquet de Bordeaux devra décider des suites judiciaires à donner à cette affaire.