Charente-Maritime : Quand la convivialité entre chasseurs et habitants se transforme en tragédie
Le calme d’un jour férié a été brutalement interrompu pour une habitante de Vénérand, près de Saintes, le samedi 11 novembre. Alors qu’elle était tranquillement assise sur son canapé, elle a entendu des coups de feu et des aboiements de chiens. Cette riveraine n’est pas étrangère au bruit de la chasse car il y a une zone réservée à cet effet en face de chez elle. Cependant, cette fois-ci, le bruit était plus proche et plus intense que d’habitude, ce qui l’a immédiatement alertée.
Lorsqu’elle est sortie de chez elle, elle s’est retrouvée face à une dizaine de personnes. Ces individus semblaient désemparés de la voir et avaient des têtes déconfites. Elle se souvient encore avec émotion du cri agonisant de l’animal. Elle a déclaré ne pas vouloir subir ce spectacle devant sa maison et a tenté de discuter avec les chasseurs, mais en vain. Ils ne l’ont pas écoutée, ce qui l’a profondément déçue.
Il s’est avéré que ces chasseurs n’étaient pas membres de l’association communale de chasse agréée (ACCA) de Vénérand, mais de celle de Fontcouverte, un village voisin. Le président de l’ACCA de Vénérand, Geoffrey Texier, explique que lui et son groupe chassaient du chevreuil de l’autre côté de la commune et qu’ils ont également entendu les deux coups de feu.
Jean-Claude Vert, président de l’ACCA de Fontcouverte, a confirmé que l’animal en question ne provenait pas de leur commune et n’aurait donc pas été autorisé à être abattu. Selon sa version des faits, les chiens ont levé une laie qui a traversé la commune avant d’arriver à proximité de la D150, où la course-poursuite s’est terminée devant la maison de la jeune femme. Jean-Claude Vert affirme qu’ils auraient tenté de rattraper les chiens s’ils en avaient eu l’opportunité et qu’il comprend le mécontentement de la riveraine, qualifiant cet incident de « trouble de chasse ».
Quant aux deux coups de fusil entendus, ils proviendraient de la zone de chasse gardée, car il y avait une partie ce jour-là, selon les informations obtenues par le président de l’ACCA de Vénérand.
Cet événement met en lumière les tensions qui peuvent survenir entre les chasseurs et les habitants lorsqu’ils se retrouvent dans la même zone géographique. La cohabitation entre les deux parties peut parfois générer des incidents malheureux, créant ainsi un climat de méfiance et de frustration. Il est important d’établir des règles claires et de favoriser une communication ouverte entre les chasseurs et les riverains, afin de prévenir de tels incidents à l’avenir. Une meilleure compréhension mutuelle et un respect des espaces peuvent contribuer à une coexistence pacifique dans les régions où la chasse est pratiquée.