Un ancien skieur québécois prend position contre le braconnage de saumons
Un ancien champion de ski de bosses du Québec, Jean-Luc Brassard, a décidé de s’engager dans la lutte contre le braconnage de saumons qui sévit près de chez lui. En témoignant de son combat pour la nature, il espère sensibiliser les autorités et la population à cette problématique.
Le braconnage de saumons au Québec
Depuis plusieurs années, les braconniers ciblent les saumons dans les rivières du Québec. Malgré les sanctions prévues par la loi, les activités illégales de pêche persistent. En 2019, une opération des agents de la faune avait permis de démanteler un réseau de braconnage à Salaberry-de-Valleyfield, près de Montréal. Cependant, cela n’a pas dissuadé les braconniers.
Les braconniers risquent une amende allant jusqu’à 5 000 dollars canadiens (3 300 euros) pour une première infraction, pouvant être portée à 15 000 dollars (10 100 euros) en cas de récidive. Une peine d’emprisonnement de 90 jours peut également être prononcée. Malgré ces sanctions, le braconnage de saumons persiste.
Une technique de pêche illégale
La technique de pêche utilisée par les braconniers est strictement interdite au Québec. Ils utilisent des grappins, des crochets attachés à une ligne, pour capturer les poissons. Cette méthode est non seulement illégale, mais elle met également en danger les populations de poissons, notamment celle des saumons.
Jean-Luc Brassard, depuis qu’il s’est installé près du fleuve Saint-Laurent, a constaté une diminution de la population de saumons dans la région. Il déplore également le manque de respect des braconniers pour la faune et la flore. Ils se déplacent sans prendre en compte les zones de ponte des poissons, laissant derrière eux des déchets tels que des cigarettes jetées dans l’eau.
Une lutte acharnée contre les activités illicites
Face à cette situation, Jean-Luc Brassard a décidé d’agir. Il a contacté les agents de police à plusieurs reprises, mais ses efforts sont restés vains. Frustré par l’inaction des autorités, il a décidé de parler de ce problème dans une chronique diffusée sur la radio 98.5.
Cependant, la réaction des braconniers ne s’est pas fait attendre. Dans la nuit du 25 au 26 octobre, Jean-Luc Brassard a découvert des têtes et des corps de poissons mutilés sur sa propriété. Ces actes de vengeance témoignent de la violence et de l’impunité de ces braconniers.
La nécessité d’une prise de conscience
Le cas de Jean-Luc Brassard met en lumière le problème récurrent du braconnage de poissons au Québec. En particulier, le saumon Chinook est souvent ciblé par les braconniers. Cette espèce, originaire du Pacifique, a été introduite dans les Grands Lacs dans les années 1950. Certains poissons peuvent ensuite remonter le fleuve Saint-Laurent jusqu’à des endroits comme Salaberry-de-Valleyfield.
Cependant, le manque d’effectifs chez les agents de la faune rend le contrôle du braconnage difficile. De plus, l’absence de quotas de pêche pour le saumon dans certaines régions ne facilite pas la protection de cette espèce.
Il est donc urgent de sensibiliser la population à l’importance de la préservation des ressources naturelles et de renforcer les moyens de lutte contre le braconnage. Le combat de Jean-Luc Brassard est un exemple à suivre pour tous ceux qui souhaitent préserver la biodiversité et la beauté de la nature québécoise.