Maîtrisez l’art ancestral de la fauconnerie et de la chasse au vol en pleine campagne
Dans la belle campagne pennavienne, se déroule un événement rare et fascinant : la fauconnerie ou chasse au vol. Classée comme Patrimoine immatériel de l’UNESCO en raison de sa longue histoire et de son importance dans de nombreux pays, cette pratique suscite un grand intérêt cynégétique et patrimonial.
Une rencontre avec des passionnés de la fauconnerie
Guidée par Christian Pabis, un fauconnier pennavien, je me suis rendue sur la propriété du Pech pour rencontrer Lionel Blanchet, un écologue renommé et spécialiste de la fauconnerie. Présentant de nombreux diplômes attestant de son savoir-faire, il est également une mine de connaissances passionnantes sur l’histoire et l’humanisme liés à cette pratique.
Lors de cette rencontre, j’ai également eu l’occasion de rencontrer Jean-François Tuo, président de la chasse de Laplume, qui avait généreusement cédé leur journée de chasse habituelle pour participer à cet événement. Stéphane Gatti, le propriétaire, plusieurs chasseurs sans fusils ainsi que Michel avec un magnifique autour sur le bras et Maxime avec une charmante buse de Harris étaient également présents.
La mise en pratique de la fauconnerie
La propriété du Pech n’était qu’un des lieux où se déroulait cette démonstration de fauconnerie. En effet, trois territoires de chasse étaient aménagés à Laplume ainsi qu’un autre à Saint-Vincent-de-Lamontjoie.
Lionel Blanchet a expliqué le fonctionnement de cette pratique. En préparation de la démonstration, des faisans ont été relâchés, offrant ainsi aux rapaces des proies potentielles pour la chasse. Deux types de vol sont pratiqués : « le haut vol » et « le bas vol ».
En haut vol, le faucon est lâché et reste dans les cieux au-dessus des chasseurs, attendant que le chien repère le gibier pour plonger sur sa proie. En bas vol, le chasseur porte l’oiseau sur son gant et lorsque le chien détecte le gibier, l’oiseau s’envole du gant pour le poursuivre. C’est cette situation qui se déroulait lors de cette matinée au Pech.
Lionel Blanchet, avec un sourire, admet que la réussite de chaque chasse n’est pas courante. Cependant, il rappelle que la France a été autrefois un véritable paradis pour les fauconniers, du VIIe au XIIIe siècle. Les traces de cette pratique se retrouvent encore aujourd’hui dans le patrimoine architectural et dans de nombreuses expressions de notre langue.
Poursuite de la fauconnerie
Pendant que Lionel Blanchet partageait ses connaissances, les chasseurs, les rapaces et les chiens présentaient une atmosphère calme et sereine. Au loin, dans le ciel, on pouvait apercevoir les rapaces de Michel et de Maxime, l’autour et la buse de Harris, mettre en pratique leur « boulot ». La fauconnerie allait se poursuivre jusqu’au dimanche, permettant ainsi à tous les passionnés de continuer à en apprendre davantage sur cet art ancestral.